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-9Ohambre de Commerce - Via Ospedale, 28. H6tel de Ville - Place de l'H6tel de Ville (Piazza Palazzo di Citta). Pr6£ecture - Piazza Castello, Io. Police ~ Piazzasan Carlo, 2, a 1'angle de via Ospedale et de via Roma. 00nsulats ~ Allemagne et Autrjche-Hongrie, via Genova, 23 - An91eterre, via Sant'Anselmo, 8 - Belgique, via Parini, Io - France, via Ponza, 3 ~ Espagne, via Bertola, 47 - Hollande, via Vittorio Amedeo 11, 6 -Grace, via Amedeo Avogadro, 11 -Montenegro, piazza cavour, 8 -Norvege, corso Vittorio Emanuele 11, 44 - Portugal, via Mazzini, 38 - Roumanie, via Passalacqua, 12 - Suede, corso Vinzaglio, 22 - Suisse, corso Siccardi, 26 - Turquie, piazza Solferino, 3 -Argentine, via Santa Teresa, 19 - Bresil, via I,agrange, 9 - Chill, corso Vittorio Emanuele 11, 44 - Etats-Unis de 1'Amerique du Nord, corso Vittorio Emanuele 11, 5 - Guatein,a,la, via Nizza, 9 ~ ]apon,< piazza Sam Carlo, 6 - P6rou, corso Duca di Genova, 57 ~ Urugua,y, via Marenco, 11 -Venezuela, piazza Castello, 16. Sports: Automobile Club, via Bogino, 13 - Club Alpin Italien, via Monte di Pieta, 28 - Club d'Armes, via Maria, Vittoria, 27 - Club d'escrime, via Ospedale, 13 - Paper-Hunts, Galleria Subalpina - Rowing Club, via San Framesco da Paola, 22 - Sky Club, via Monte di Pieta, 28 -Societe des Courses, Galleria Subalpina. Champ de courses: route de Stupinigi ~ Tir National, stand: Barriera Martinetto - Touring Club, via Roma, 22 - Union Excursionnistes, Galleria Nazionale, E. Theatres -Teatro Regio (Opera, Concerts classiques), piazzacastello, 6 - Teatro Carignano, (Opera, Com6die), piazza Carignano, 4 - Teatro Alfieri (Com6die, Vari6t6s), piazza Solferino, 2 - Teatro Vittorio Emanuele (Opera, Cirque), via Rossini, 11 -~ Teatro Balbo (Com6die, Variet6s), via Andrea Doria, 15 - Politeama Chiarella (Opera, Com6die), via Principe Tommaso, 8.
oxyg€n6 des terres 1es attractions. La petite capitale de 1'ancien Royaume Sarde, devenue la grande cite moderne, `n'oublie ni ses antiques traditions ni ses ;i::esd,::t::sb]::ii:'s,ms:£Sr€Sp=:d::Si£;ncs°¥u: ses murs le souffle de la vie nouvelle et augmenter les battements de toute la civi1isation m€canique moderne. D'autre part, elle sent affluer dams ses veines le sang qui l'entourent, 1e sang de la province qui peu a peu se transforme, se concentrant, 1'enserrant daiis cette
-12marche grandissante, caracteristique de notre €poque, des petits centres vers les grands, de la campagrie vers la ville. Et a ses titres de noble v6tust6, a ses titres de cite moderne, Turin ajoute encore tons ceux que lui donne son hautdegr6 de civilisation. Au premier rang des grandes villes, non seulement d'Italie mais du monde entier, par le nombre et l'importance de ses instituts d'instruction et d'education, b6Iii par tant de cceurs pour ses nombreuses et admirables institutions de bienfaisance et de pr6voyance, riche d'art et de musses, fortifie par l'air sain et vif qui lui arrivant des montagnes parcourt ses rues larges et regulieres, ses vastes places, ses magnifiques boulevards, circule librement sous les longues files de ses arcades, si caracteristiques ; Turin renferme clans son sein et exhale un charme tout particulier qu'il n'est nullement facile de definir, mais qu'eprouvent depris des sietles et des sie6les ceux qui y vivent ou y passent ne ffit-ce que quelques jours, au contact de son grand cceur vibrant de patriotisme et de cordialite familiere. (( Depuis des siecles et des sieclesjj, avons-nous dit, car les origines de Turin remontent a la plus haute antiquit6. Fondee par un peuple problablement de race ligurienne, la vieille r¢c¢yG.sc€.cz tut occupee par les Romains et absorb6e clans la conquete de la Gaule Cisalpine. Annibal, qui venait de franchir les Alpes, la d6truisit en l'an 218 a. I. C. Jules C6sar la rebatit et en fit une colonie romaine; Auguste 1'appela de son mom 4wgc4sJcz Tcze%.7¢oy%%. Turin servit ainsi a 1'Empire comme place militaire sur le passage des legions des Gaules, et n'eut plus a subir aucun changement jusqu'au Moyen-Age. Mais alors, pendant cette periode si orageuse de l'histoire, elle dut, elle aussi, endurer de domination en domination le joug des barbares. Duche sous les I,ongobards, comt6 sous les Francs, elle passe pendant le onziine siecle aux Comtes de Savoie, et c'est alors que commencent les luttes s€culaires pendant lesquelles les rois de France disputent Turin et le Piemont tout entier a mos princes guerriers et chevaleresques, venus de la Savoie, et dont le courage et l'audace avaient grandi « ¢% %G.J€.e% des Z>ci¢c%.JJes ?.%cesscz%¢es J¢.uyc'!es d d'implacables 616ments». Mais enfin, apres la bataille de St. Quentin, 1e due ElrmanuelPhilibert peut reunir les Etats de ses aleux en une solide monarchie dont Turin devient alors la capitale. A partir de ce jour-1a, l'histoire de notre ville est l'histoire meme de la maison de Savoie, de ses vicissitudes et de ses luttes, de ses gloires et de ses malheurs; elle s'identifie avec l'histoire de tous les efforts qui pendant des siecles n'ont eu qu'un seul but: 1'independance et l'unit6 de l'Italie.
non par les armes mais par la fain -1'autre, en 17o6, marquant au contraire un triomphe sur les troupes du marechal de la Feuillade et du duc d'Orleans, battues sous les murs de la place par les troupes alliees du prince Eugene de Savoie et du due Amed6e 11 et dams la ville elle-meme par le sacrifice de Pietro Micca qui fit 6clater une mine sous les pas des assi6geaiits, perissant avec eux, mais sauvant la patrie. Pendant 1'epoque de la Revolution Frangaise. alors que le roi s'6tait refugi6 clans 1'ile de Sardaigne et que le Piemont etait annexe a la France, Turin ne tut plus que le chef-lieu du d6partement du P6. Mais, en 1814, Victor-Emmanuel Ier put rentier dams sa capitale et bientot, sous ses successeurs, commencerent a se produire ces mouvements, ces conspirations, ces tentatives patriotiques qui toutes tendaient a obtenir 1'independance et 1'unit6 de la peninsule et dont Turin deviiit ainsi le centre d,action. Que de souvenirs! De combien de reves se sont ici berces` pendaiit cette p6riode qui va de 1821 a 1848[;''1es esprits fort.Q et gen€reux des heros de 1'independance, de ces soldats et de ces penseurs. de ces poetes et de ces artisans qui tous, patriotes ardents, entrevoyaient d6ja dams 1'avenir de nouvelles formes de gouvernement et aspiraient sans cesse a la glorieuse liberte ! C'est ici qu'en 1848 Charles-Albert proclamait la Constitution I,ib6rale et la guerre a 1'Autriche, promulguant le 4 mars de cette ann€e memorable le SZczfc4j, et declarant, 1e 23 du meme mois,
-14de la I,oge Royale sur la place du Chateau, la guerre pour 1'ind6pendance italienne. C'est ici que Victor-Emmanuel 11, apres la guerre et le triomphe de la politique de Cavour, convoquait le premier parlement et c'est ici enfin, qu'en 1861, fut constitu6 le Royaume d'Italie, dont la grande Exposition Internationale des Industries et du Travail celebre le Cinquantenaire. * ** Or, 1e siecle qui vient de s'€couler montre justement tout le chemin qu'a parcouru Turin, tous les progres qu'elle a accomplis et quelle noble place elle m6rite d'occuper parmi les grandes villes italiennes. I,orsqu'en 1864 1e siege du gouvernement fut transports a Florence, Turin recueillit toutes ses forces vives, s'adonna a l'industrie, au travail et demontra clairement qu'elle savait trouver par d'autres voies de nouvelles sources d'activit€, de progres et de prosp€rit€, y puisant une nouvelle vigueur et une nouvelle gloire, tellement que depuis lors son etendue et sa population ont presque double. Aussi peut-elle, a juste titre, s'enorgueillir de son adlnirable d6veloppement clans cette nouvelle voie que lui avaient imposee le destin et la necessite des temps, ct, en teminant ces quelques lignes d'introduction, nous pouvons slluer dc nouveau Turin de son ancien titre d'z4%gt¢sZ¢, rappelant 1'invocation que lui adressait un grand ecrivain ravi, il y a quelques mois a peine, a 1'affection des siens et de sa patrie tout entiere: Antonio Fogazzaro : u` .I.e !e. salue, Turin, ville saor6e ou% andques esp6yances, Pyemi6ye l!gis±at.rice et gueyyt6re de la libert6: tot qdi altg;es, eulye`le P6 et I_a Dotye, tes malsons Pyopres et uniformes comine autunt de soldals b::ndi,salpli?6s.,les.ayangeunt_silencteusement,dunsattitudedeyespect, d.??aflt un de. tes duos, un de tes Rots. un de tes valllants Chef; wi'- litalyes, un de tes savants miulstyes, imp6rieu% encore clans le inovbre et]_d.uns .Ie .byon2e. Pedro.awe :n tot, vi,8u% Turin, le vietl esprit de ton gloyt_eu% Pass6; r6Pands-le duns c,ette Italie manufactur;eye, c,ommer.gunte.,.?aytis.t.e, oi,si,ve qul vient a Tot, attiy6e Par l'appel du lueye:des a_PP!oudissements, des honneurs, dos Plats;ys. « Ra_Ppelle-lwi tes antiques coutumes oust6re-s, droites comme tes ryes, le d_evoiy que les ttens out touiours aGcompli devant leur table ?e ty?vall co?`unue sun les cfiamps de balallle, fid6iement et saws oygueil; 1: vigu.ear ?u.fie Pan!vyet6 Probe, 6conome et |oyeuse; l'espyit d'uordr;, le_respect de l'outoyi,t6 et l'ob6issanGe ou% lots. Renou;elle tows c;s glorieu: e%epeles e`t m6yite :i.nsi. 6 seconde m6ye de la t>atyie, que „oc4s Ze ye"dG.o7Gs /e %oovG d'Augusta j).
Point de depart. Malgr6 1es transformations et les agrandissements qu'a subis la ville, 1e centre d'irradiation de la vie citadine est toujours la PJ¢ce cZw C/}£jecie4 (piazza Castello). Cette place, une des plus vastes de Turin, commenc6e clans les premieres annees du XVII siecle, sous le duc Charles-Emmanuel Ier, sur les dessins de 1'architecte Ascanio Vittozzi, a eta agrandie |]1us tard, en I8Io, en abattant la galerie qui unissait le Chateau au Palais Royal et le pavillon qui s'6levait devant le palais. C'est la le cceur puissant d'oti semble affluer par les principales arteres qui s'en d6tachent, tout le sang qui circule clans la ville. Theatre autrefois de carroussels, de toumois, de fetes publiques de tous genres, t6moin de toutes les manifestations patriotiques. depuis les premiers mouvements nationaux jusqu'a la guerre declaree en 1848 par le roi Charles-Albert, jusqu'aux Plebiscites des Provinces M6ridionales, jusqu'aux r€jouissances populaires pour cette proclamatiori du royaume d'Italie dont 1'Exposition constitue aujourd'hui, apres cinquante ans, 1a so1ennel!e celebration, piazza Castello a des souvenirs ineffagables, pour le cceur non seulement des Turinois, mais de tons ceux qui ont v6cu a Turin ou n'y ont meme pass€ que quelques jours. t` deDReo%Pefa(ZvZ£:CRa:£]:;qpuafr::::e€sg::nfae€:,pr]::::svae:S¢ear::d;:aou't¥t a la place Carlo Felice et a la gare centrale de Porta Nuova; vers 1'est, 1a grwe d„ P6 (via Po) qui aboutit a, 1a place Victor-Emmanuel I sur la rive gauche du fleuve; vers l'ouest,1a y%e Gczyc.- b¢/CZG. qui aboutit a la place Statuto; vers le sud-ouest, 1a ywe P4.c?jyo n4G.cccz (1a diagonale I'ietro Micca) qui aboutit a la place Solferino, et trois rues moins importantes, 1a ywe 4cczd67"c.e dc2s Sciences,1a rue del,la Zecca, ct La yue Palaz2o di Cittd.
-16C'est a travers chacune de ces rues que nous conduirons ]e visiteur desireux de parcourir la ville avec ordre et m6thode. Mais tout d'abord, 1'€tranger ne manquera pas de donner un coup d'ceil au point de depart, a la place elle-meme, oti son attention sera attir€e immediatement par la inasse grandiose du Palals Madune. Sur la Place du Chateau. PAI+Als MADAME. - Cet edifice historique et majestueux a la fois, s'eleve au beau milieu de la place. I,a grandiose fagade occidentale, a colonnes et pilastres corinthiens, a et6 construite `en 1718 sur les plans du celebre architecte F¢.- ttppo j-uvara de Messine par ordre de Marie- ]eanne-Baptiste de Nemours, appel€e pendant et apres sa r6gence M adame Royale : de la le nom actuel du Chateau. Dams l'ancien appartement de |a R€. P¢ZOO.S Jlfa!da„ac //¢godc par ]uvara/. gente, un salon a dorures de la premiere moiti€ du xvllle siecle, tres bien conserve, merite d'etre visits; il est richement decore de panneaux et d'un grand portrait de Victor-Am€d6e 11. I+es statues colossales du fronton, les sculptures et les bas-reliefs qui encadrent la grande porte sont dfis au ciseau de G¢.oz/¢"%¢. 8¢7¢#¢, sculpteur bolonais. A l'interieur, le double escalier, a rampes symetl.iques, est lui aussi 1'ceuvre de Tuvara. Sur le palier superieur, vis-a-vis une statue du Roi Charles-Albert. s'ouvre la s¢Z/e /G€.szoy¢.g%e ori le S€nat du Royaume a siege de 1848 a 1865. I,es tours du Chateau, a 1'est, furent elevees en 1416 par le prince I+udovic d'Acaia qui agrandit le chateau du xllle siecle construit contre la Forte romaine par Guillaume VII, marquis de Monferrat et seigneur de Turin. Dans le passage, apres les arcades, on peut encore apercevoir les flancs des tours de la Porta Decumana et des pans de murs faisant partie du c.hateau pi.imitif ou des agrandissements successifs.
-17I,e Palais Madame est aujourd'hui le siege de la. Co%y de Gassczj€.o#. Au rez-dechauss6e le bureau regional pour les fouilles et la conservation des monuments possede un petit musee, fragmentaire mais int6ressant pour les archeologues. Sur les trois c6t6s du Chateau, tout autour des anciens tosses, on a forme de charmantes plates-bandes; dams 1'une-celle du midi -s'61eve le moliument en marbre et=en bronze-de GczJo'Ze'e Fe„cz%.s, le celebre €lectro-technicien (dti au ciseau de foc%.s Co"Zy¢jzG.). Devant la fagade du palais se dresse un monument en marbre, Palate Madrme l`partie a;acie'rme). ceuvredevG.73cG„j J7e/cz , representant un officier porte-drapeau piemontais et offert en 1857 par les Milanais a 1'Arm€e Sarde. I.eL Plac;e Royale , attenante a la place du Chateau, en est s6paree par une belle et forte grille en fer construite en 184o sur les dessins du bolonais pG/c!ge.o pe/¢g€.. Les deux statues equestres 2
-18en bronze repr€sentant Castor et Pollux sont dues au sculpteur 4Z)- Zto„cZG.o S¢"g¢.oygo.a et rappellent heureusement 1'6legance chatiee de l'art monumenta,I grec. I,e long batiment qui ferme a gauche la place Royale porte le nom de P¢/c».s CfaG.CIZ)Jese et sert de residence a S. A. R. Ie due de Genes. I,'edifice a droite qui continue le Palais Royal renferme au fez-de-cia:uss6e 18L Bibltoth6q%e du j3oG., tres riche en manuscrits et en livres pr€cieux, et a 1'etage superieur, dams la Galerie Beaumont, le M6dallttey ct +a Mtts6e Royal des <4y7%"yes. A c6te, le long d'un' vaste cori.idor intdrieur qui permet de passer directement du Palais dams le Theatre Royal, se trouvent les j4yc;fa¢.uczs cZ'EZcB}, le jt4e4s6e ZZo.szoyc.gwe de la Maison de Savoie, 1es bureaux de la Prefecture et de 1'Administration Provinciale (ces derniers donnant sur la Place ,du Chateau). I,e Palais Royal que domine, a gauche, 1'etrange et caract€- ristique coupole de la Chapelle du St. Suaire, rut commence en 1646 sur les plans du comte 4owc'zde'e cze C¢sjc7ZZc{ono"je, par ordre du roi Charles-Emmanuel 11, mais.`ne fut achev6 que par les successeurs de ce prince. A 1'exterieur il n'offre rien de remarquable, mais 1'interieur en est d'une richesse et d'une €1€- gance vraiinent roya1es. Au pied du grand escalier se dresse la statue 6questre de VG.cJoy-4ow6d6e Jar , cavalier en bronze, cheval en marbre terrassant deux esclaves. Ce monument est l'ceuvre du sculpteur romain 4 %cZ/ecz Z3&.a/ciz£¢ que le due Charles-Emmanuel I;er
-19eut a son service au commencement du XVIIe siecle. I,'escalier, restaur6 et orne de marbres en 1864-1865, est d'une magnificence vraiment grandi6se; il a ete enrichi de quatre grands tableaux historiques et de nombreuses statues repr€sentant des princes de la Maison de Savoie' toutes ceuvres d'une insignevaleur. A 1,Stage superieur s'ouvre la salle des Sulsses,restaur€e (€y- ++ t + . ,eei -,,A)-=.1 -«y -• ^`tL &=. .----\"c.- i ,.73b."S~a = ELA#genttg?ar.A.€t gy ~ tx S{~%ve hg ~se B%^ 6§RE~` 8€j ~~ t`\ A ~` L.TTT_T T T|TT TtTL+T T TT - -.-`-, se w~K=¢ae w se.ys.esanrfe 3„ res, , ,aeRE '^` A /ink -.vygrFF£=£zffi§-teffl-A sous le Roi Charles-Albert, d6cor€e de peintures grandioses, de marbres et de bronzes du xvle et du xvlle siecle. De la on passe aux appartements royaux od l'art d€coratif, depuis 166o jusqu'a mos jours, a prodigue des tresors de richesse et de bon goflt. Nous Palats Royal (escal,ier ) attirons particulierementl'attention du visiteur SNI la salle dve Ty6ne, le Cabinet Cfec."o€.s, dont la vofite est un chef d'ceuvre de Beaumont,l'4¢¢¢ytement de la Ref;- ne, \e CabinG`, des Miulatures, edc. Derriere le pa1ais, sur et sous les anciens remparts de la ville, s'6tend le /oydG.7¢ jioy¢J, aux all6es s6culalres pleines d'ombre, orn6es de nombreuses statues parmi lesquelles, au milieu d'un vaste bassin,
Plar.c Sa;in Carlro. se detache particulierement un beau groupe de Tritons erde Nereides. A 1'angle nord-est de la place du Chateau s'eleve le T¢GG}gre ZioyczJ construit en 1738 par le comte BG%ecze#o 4J¢egrz.. Ce theatre, le plus grand de Turin, a €te plusieurs fois restaure; en I9o5, 1a ville 1'a completement transforms suivant les exigences modemes du public et sur les plans de 1'Ing6nieur Feyde.coci"cZo Coc¢.Zo. Par la rue de Rome. I,a I?%e de Zio7„e (via Roma) qui partant de la place du Chateau se dirige vers le sud et met en communication directe lest trois principales places de laville(Castello, San Carlo et Carlo Felice) est une des plus fr6que11t€es deTurim; 1e mouvement y est si intense a certaines heures de la journee qu'On a deja 6tudie la possibilit6 d'y construire des arcades. Elle a 6t6 ouverte en 1615 par ordre du duc Charles-Emmanuel Ier sur projet de 1'architecte 4scczca¢.o J'G.#ozzz. d'Orvieto.
-21La ¢Z¢cG SJ. Cfe¢y/es (piazza San Carlo), la plus r€guliere et la plus 6legante de Turin, a l'aspect d'un imlnense salon. I,e long des deux grands c6tes elle est construite a arcades, 1es plus spacieuses de la ville. Au milieu de la place s'61eve la statue €questre dr dnc Emuna,unel-Philibeyt, 1a premiere 6rig6e sur une place a Turin et une des meilleures des temps modernes. I,a seconde moiti6 de la rue de Roine aboutit a la Place Charles-F6li;% (rilazzaL Carlo Felice). severe dams les edifices qui la torment et occup€e au centre par un tres beau jardin, la place Charles-F6lix fut commenc6e sous le rot de ce mom et achev€e en 1855. Elle est bord€e d'arcades. Celles des deux c6tes, donnant respectivement a.c:ces a la Place Lagyange et a La, Place Paleocapa (ortiees 5ustement des statues du mathematicien Lagrange et de l'homme d'Etat Pietro Paleocapa,) possedent de vastes terrasses. I,e quatrieme c6te, le` long du cours Victor-Emmanuel 11, est form€ par le `grandiose edifice de la Gc}gre Ce"Zyczze,. entre cette derIiiere et le jardin s'eleve la statue de Masstmo d'Azeglio. La gare a €t6 commenc€e en I 865 sur les plans de 1'ing. Alexandre Mazzucchetti et termin6e en 1868. SoLts le porche, du c6t6 departs, oq, a plus tard place une pierre artistique en 1'honneur de Georges et de Robert Stephenson qui, en perfectionnant la locomotive. ont ouvert de nouvelles voies au commerce et puissarnment contribu6 a rapprocher les peuples entre eux. Ite monument a Massimo d'Azeglio, peintre, soldat et homme.
-22d'Etat, a 6t6 inaugur6 en 1873; 1a statue en bronze est l'ceuvre du sculpteur £4 J/o„so BczZz£.co. Par la rue Garibaldi La y%e G¢ya.Zt¢JdG. (autrefois Dora Grossa), qui commeneant a la place du Chateau, en face du palais Madame, aboutit a la place du Statut, est une des plus anciennes de la ville. Elle a et6 61argie et modifiee en 1736 sous le roi Charles-Emmanuel 11. Apres avoir depass6 plusieurs rues perpendiculaires - parmi lesquelles nous citerons a droite la via Poyfo P¢JCI¢G.7¢c! conduisant a Ill Porta Romana .ou Palais des Tours, et a gauche la z;G.cz czeG. jl4eycc!"!8., qui possede au num6ro 7 une curieuse maison moyen-age restaur6e en I89o - on arrive par la rue Garibaldi a la ¢Zczce dc¢ SZ¢*%! (piazza Statuto), entour6e d'6difices symetriques et de larges arcades. Au milieu de la place s'eleve, en forme de fontaine, le grand et hardi monument du percement du CewG.s, execute csur les plans du comte Panissera di Veglio par divers sculpteurs et en particulier par Belli et Tabacchi. 11 repr6sente les Titans de 1'antique legende, mis en deroute par le Genie de la Science Moderne dont la main tient encore le burin qui vient d'6crire sur le roc les noms de SoowoweG.JJey, de G7¢#o"G. et de G7c!ceczc.s, c. a. d. des trois ing6nieurs auxquels est due 1'execution de la gigantesque entreprise que fut alors le percement des Alpes au col du Fr6jus (Mont Cenis). Par la rue Pietro Micca. De la place du Chateau, en pa,rcourant la rue Pietro Micca, on arrive diagonalement a la PJCDce SoZ/e7€.%o, vaste place rectangulaire au milieu de laquelle s'elevent deux I-ardins orn6s, 1'un de la statue en marbre de 1'historien I,a Ifo7actmc"! dr dzc¢. I,a772¢7.me7.a!. F¢y?.7ofl (ceuvre du sculpteur £4 WjeyG. de Florence) et 1'autre de la statue en bronze du general E#oye De So7¢7¢c!z. Entre les deux jardins et sur le prolongement de la rue Alfieri se dresse la statue 6questre de FeyczG."ca7¢cZ c!e S¢iioG.c:, duc de Genes (ceuvre du sculpteur 4Z/o„so B¢JZG.co). Presque a 1'entree de la rue Cernaia s'eleve le simple et elegant edifice du T%e'¢Zye 4/¢eyG..
-23En quittant la place Solferino, nous suivons la ye¢e Cey7¢¢&.ca, qui continue la rue Santa Teresa et aboutit a la place San Martino. A droite nous trouvons une longue file d'arcades qui vont rejoindre-celles ` de la place Statuto; a gauche, au contraire. Ie jardin Pietro Micca - au milieu duquel s'eleve le Do"7.o7¢ de la Citadelle - la Caserne Cernaia et enfin les Docks. La caserne Cernaia a et6 construite en 1864 sur les plans du general Barabino, modifies par le general Castellazzi; derri6re, clans la rue Sebastiano Valfre, s'€1eve la caserne Pietro Micca, I de r6cente construction. Le |Jlace :an Mcwtino dams laquelle d6bouche la rue Cernaia est femee par la gare de Forte d'abord le jardin I,a Marmora, puis Suse. I,a partie sud en est occupee par un petit jardin d'ori part un passage qui permet de franchir les lignes du chemin de fer et de redescendre sur le cours Principe Oddone. Par la rue du P6. La yc% d% P6, la vieille rue du P6, la plus connue et, nous pourrions m6me dire, la plus populaire des rues de Turin, se distingue par ses arcades qui sont une des specialit6s les plus caracteristiques de Turin, et sous lesquelles encore aujourd'hui, :a::r€r:ae5cr£]=de:ez:]e:a::=::ttedt:Sutaeufi¥ejsfequdaert,i:r:;Lst:.Concentre Et apres avoir mentionn6 cette sp€cialit6 Turinoise, nous ne pouvons parler de la rue du P6 sans rappeler 1'ancien et glorieux Athen6e de Turin. I+a ±a98ide di Palals de ruaybiveysit6 ct d!eLa BthliothGque Naito- %czJG ne se distingue en rien des autres edifices un peu monotones qui torment la rue du P6; mais les trois autres c6t6s donnant
-24sur les rues Vlrginio, VasLo et della Zecca r6velent leur constriictiort. speciale en pierres non taill€es avec decorations en terre cuite. I,a grande cour interieure est entouree d'un double 6tage de galeries amples et elancees. I,e palais de l'Universite fut construit en 1713 par ordre du rot Victor-Am6d6e 11 et sur les plans de l'architecte jig.ccc! de Genes. Tout autour de la grande cour s'el6vent de nombreuses statues en marbre. A droite et a gauche de 1'entree nous trouvons celles de Victor-Am€d€e 11 et de Cha`rles-Emmanuel Ill dues au ciseau des freres Collino, sculpteui.s piemontais du xvllle siecle. Sous les arches du portique se dressent celles d'Alessandro Riberi, de Luigi Gallo et de Giuseppe Tilnlnerma,ns, c€1ebres m€- decins et chirurgiens; celle de Matteo Pescatore, eminent jurisconsulte ; celles de Cesare Alfieri de Sostegno et d'Amedeo Peyron. En outre, sous le portique au rez-de-chauss€e, 1e long des deux grands escaliers qui de la cour conduisent a la galerie sup€rieure et tout autour de cette derniere, il y a les bustes de Chid, Vincenzo Cliateou ilu Vale";i:ro (e'I'.m4e princtpake). Gioberti, Valperga de Caluso, Paravia, Vasco, Capellina, Rayneri, Bricco, Merlo, Defilippi, Piria, 13aruffi et de nombreux autres professeurs illustres. Dans la meme galerie, une pierre rappelle qu'Ey¢s%e cZGzio#e7d¢%a, en 15o6, pris ses degres a 1'Universite de Turin. En I9o6, a l'occasion des fetes qui ont eu lieu pour le 5ooe an-
-25niversaire de la fondation de 1'Athen€e, on a solennellement inaugure une pierre portant une epigraphe latine dict€e par le prof . Ettore Stampini, et r6sumant les fastes et les dates m6morables de 1'histoire de 1'Ath6n6e. De vastes edifices bien construits, situes sur le Cours Massimo d'Azeglio, abritent les J%s}o.¢%£s U%¢.uc!ys¢.¢¢G.yGs, constitues de laboratoires pratiques, compl€men+. indispensable de 1'enseignement universitaire. La BG.Z7Z¢.oj%egwe IV¢£G.o7¢ca/e est situ€e dams le palais de 1'Universite avec entree au No 19. La Bibliotheque Nationale, autrefois Bibliotheque de 1'Universite, fit constituee tout d'abord par la bibliotheque priv6e du duc de Savoie et s'est enrichie peu a peu grace a la lib6ralit6 des rois et des citoyens. Elle renferme un nombre tres considerable d'ouvrages parmi lesquels sont particulierement remarquables Place Vi,ctor-Ermiiramiuel ler. quelques tres rares editions d'ceuvres arabes, persanes, chaldalques et hindoustaniques, une collection d'€ditions des Alde, ces ceuvres si remarquables du preniier siecle de l'imprimerie et de nombreux exemplaires en parchemin. I+e principal omement de cette bibliotheque est constitue par les %¢7¢%scyo.}s, dont une partie a malheureusement 6t6 detruite par un gra,ve inceqdie qui €clata pendant la nuit du 25 au 26 janvier I9o4. I,a ¢Z¢ce J7¢.c¢oy-Eay%%¢7¢%ez Jcr continue la rue du P6 et aboutit au pont en pierre §ur le P6, pont cQ!!nmenc6 sous Napoleon Ier et achev6 sous Victor-Enmanuel ler apres la restauration de la Monarchie Sarde. D'ici, 1e coup d'ceil est merveilleux. I,'immense place ressemble a un amphitheatre colossal, au fond duquel se profilent les collines pittoresques. De 1'autre c6te du P6, sur la five droite du fleuve s'eleve une eglise surmontee d'un dome que 1'on apergoit de la place du Chateau et qui ferme admirablement la longue perspective de la rue du P6.
-26C'est l'Eglise de la GycI7¢cze J\4eye cze DG.ec4 (Gran Madre di Dio), erigee en 1818 sur les plans de 1'architecte Bo"s€.g%oye, aux fra,is de la ville de Turin, potir comm6morer le retour de la dynastie de Savoiedans ses Etats du Continent. La I orme en r a p p el le celle du I)anth6on de Rome et offre un excellent effet decoratif . A. droite et a gauche du grand perron on voit deux statues allegoriques, ceuvre de G%e% de Carfare, 1a Fo4. et la Cfac!yG.Zc':. Dans 1'intdrieur de 1'691ise d'autres statues rappellent les noms des sculpteurs Bruneri, Bogliani, Moccia, Gaiani, Chialli. Devant 1'691ise, en face du pont, s'61eve la statue du roi T7G.c;Joy-E7"%a778%ez Jcr, due au ciseau du sculpteur Gaggiri. Par la rue Aceademia delle Soienze. De la place du Chateau par la rue de 1'Acad6mie des Sciences, on arrive a la place C¢yG.g„cz„, oh s'61eve le theatre du meme mom, construit en 1752. En face du theatre se dresse le Z>czJc%.s CcEyG.g„cz7¢,. sur la droite nous voyons au contraire le sombre et palats ca,vowif . massif edifice du ¢¢/cw.s de /'4ccidG7%?.e des ScG.e%c;es, construit en 1675 sur les plans de Gc"y€.7„..4-et qui renferme, outre 1'Acad6mie Royale, 1e Mus6e Egyptien et le Mus€e d'Ant].quites Grecques
-27et Romaines. Au milieu de la place, belle et elegante statue pa,r Albertoni , representant I/G."ce7¢zo GG.oZ)ey!a., 1e c6lebre philosoplie de 1'ind6pendance italienne. I,a partie ancienne du Palais Carignan a 6te construite vers 1'an 168o sur les plans de Guarini. Ita fagade porte en haut une targe en bronze avec une inscription qui dit : tt Iei naquit Victor-EmFaar:]ree[d[u[ #:i°s) :. e::ti: pclzac8 c'ar€groro //aLf¢de d% Guarini/. siege du Parlement Subalpin, puis de la Chambre des D6putds ita1iennedeI848aI865.Enlongeantlec6t6gauchedupa,1ais(viadelle Finanze)onarrivesurlaplaceCfo¢yJes-4ZbGy¢(PiazzaCarloAlberto), dominee par la fagade moderne du palais Carignan. Cette fagade ell granit et en briques, a €t6 commencee en 1864 et terminee en 1871 d'apres les dessins de G¢.%se¢¢e BOJJci!G. et de G¢e¢¢%o Feyyo.. A 1'origine,1a grande salle centrale du palais servait, comme en font preuve les statues allegoriques de la fagade, aux seances de la Chambre Pa,his Car¢g"ro (cl}t6 de Za pza,ce Charles-Albert). des Deputes; mais lorsque Rome tut devenue la capitale de l'Italie, on y transporta les Musses d'Histoire Naturelle qui occupent aussi les etages sup6rieurs du palais tout entier.
-28Au milieu de la place s'eleve le monument au roi Cfeczy/es-£4JZ7e7j, cf:uvre df3 Marocchetti (auteur de la magnifique statue €questre d' Emmanuel -Philibert sur la place San Carlo et de celle de Richard Cceur de I,ion a I,ondres, cliefs-d'ceuvre de l'art contemporain). Par la rue Palazzo di Citta. I,'etroite et vieille rue de l'H6tel de Ville (Pe.- lazzo di Citta) conduit a la place du meme mom, place des plus antiques, entour6e d'arcades et decor6e au milieu par le monument au Co%¢e yey¢ (Am6d6e VI de Savoie), inodel6 par Pelagio Pelagi et fondu en bronze a Turin. 11 represente ce prince terrassant un turc et rappelle la guerre que le en l'an 1336 pour la defense de 1'Empire grec. I,'H6/e/ de I;a./Je a et6 construit en 1659 sur les plans de l'architecte fc}7G//c}7¢c¢G., artiste d'une sobre mais noble fantaisie. Sur les tympans de six arcs de la fagade se d6tache la tete du taur-eau et a 1'int6rieur sont frequemment reproduites les armes de la ville (jczwyecz" czoyc' /wyj.c!„# e€ rampant sur champ d,'azur, avec co%- youne ov6nel6e et gulrlande de lauriey). A droite et a gauche de la grande porte, 1es statues de Ferdinand de Savoie, duc de Genes, pere de la Reine Marguerite et du prince Eugene de Savoie, g€neralissime des mencement du xvllle siecle. Aux Comte Vert soutint en Orient J/o7ae#72e7}C a" Oo72*c 7crc7€. arm€es imp6riales au comdeux extr6mites du porche
-29deux autres statues: celle du roi Charles-Albert (par Cauda) et ce]1e du roi Victor-Emmanuel 11 (par Vela). Au premier 6tage se trouve la salle des s6ances du Conseil Municipal (compose de 8o conseillers et pr6sid6 par le Maire). Le reste du batiment est occup6 par les bureauxdel'Adni i n i s t r a t i o n Municipale. De 1'H6tel de Ville, par la via Mi1ano, on arrive a la vaste place Emmanuel -Phiz?.Z7eyz, 1a place caracteristique oti a lieu 1'antique et traditionnel march6 populaire qui offre, surtout le samedi matin, un curieux spectacle de foire de campagne. De la Place Emmanuel-Philibert, en parcourallt une petite partie du cours Reine Marguerite, on arrive a l'historique Poyze PczJczJG.7&e ou Palais des Tours (palazzo delle Torri). Ce Porte Palati;ne. siecle personne ne s'occupa monument des plus importants presente, comme les portes romaines de Nimes et d'Autun, la particularite de poss6der quatre tt guichets ]t, deux plus larges au milieu pour le passage des voitures, et deux plus petits sur les c6tes pour les pi6tons. En 1724, peu s'en est fallu que la Porte Palatine ne ftit d6molie par ordre du g9uvemement d'aloi-s. Heureusement, le roi Victor-Am6d6e 11 intervint``bour la sauver et, sur les conseils du celebre ing6nieur Antonio Bertola, ceda le noble edifice a la Ville qui en fit la prison du Vicariat. Toutefois, pendant le reste du xvllle plus serieusement du sort de cet admirable monument et peu a peu de vieilles masures 1'entourerent, 1e cachant presque entierement aux regards du public. En 18581a
-30Ville d€cida de le remettre plus dignement en vue. Quelques ann€es plus tar.d, on fit evacuer completement la petite place et les fouilles ex€cutees alors permirent au docte archeologue Carlo Promis de se livrer a des 6tudes completes sur la porte elle-meme. En I9o3, la Ville, cedant aux vives instances du Bureau Regional pour la conservation des monuments, nolnmait une commission chargee d'€tudier les moyens les plus opportuns pour restaurer dignement 1'impoi.tant edifice. Par la rue Porta Palatina on arrive au carrefour de la rue Quattro Marzo et a un petit jardin orn6 d'un monument en bronze (ceuvre du sculpteur Tabacchi) elev6 a G¢.¢%b¢,#G.sjca Bo#eyct, c61ebre publiciste, qui, avec la collaboration de Felice Govean et d'Alessandro Borella, a et6 1e fondateur du journal (( I,a Gazzetta del Popolo ». Par la rue de la Zecca. Par la rue dela Zecca, apres avoir d6pass6 1a rue Rossini, od s'61eve le th6atre victor-Emmanuel, on arrive a la rue Montebello et on peut admirer dams toute son imposante grandeur 1'etrange et caract6ristique construction qu'est la jt4o/e 4%£oceezzG.¢78cB. Ce majestueux edifice, vrai chef -d'ceuvre de statique moderne, qui allie la s6v6rit6 classique a une habile 16geret6, d€passe en hauteur toutes les constructions en maeonnerie de 1'Eui-ope, et eleve jusqu'a 167 metres au-dessus du sol sa magnifique fleche aigue surmont6e d'une etoile d'or. A 1'origine, il etait simplement destine a devenir une synagogue ; mats, plus tard, il tut achet6 par la Ville qui lui a donne sa grandiose forme actuelle. I,e Conseil Municipal a ensuite delibdr6 d'en fa.ire le Mus6e de l'Ind6pendance Italienne et 1'a consacr6 comme Souvenir National a la memoire de Victor- Emmanuel 11. Du haut de la terrasse qui entoure la fleche, 1e regard s'6tend sur la ville, sur la vaste plaine du P6 et sur le magrifique panorama circulaire que forment les Alpes et lee collines du Montferrat. I,es plans de cet edifice grandiose sont dfis a 1'ingenieur 4JGss¢7¢d7o j4#Zo%eJ/a., qui en a dirige la construction depuis l'ann6e 1863 jusqu' au mois d'octobre 1888, epoque a laquelle il est mort laissant a son fils, 1'ing6njeur Costanzo, la
-31charge de continuer et d'achever les travaux. La decoration interieure tut confi6e au professeur 4%7%.Z7czZ I?¢.go¢JG. qui, surmontant de nombreuses difficultes, a accompli une ceuvre vraiment digne du monument dor)t la .mission solennelle est de rappeler les grands souvenirs de 1'histoire de la Patrie. I,es principaux objets et documents exposes dams le Mus6e National de 1'ind6pendance italienne consistent en armes, decorations, unifol.mes , manuscrits , portraits des plus illustres personnages de 1'6pop6e nationale ; en publications, ecrits populaires et patriotiques, pamphlets, gravures se rapportant a cette 6poque memorable; en tableaux, objets d'art anciens, drapeaux, sol.Lvenirs divers rappelant des personnages, des faits, des episodes et des evenements varies. I,e poste d'honneur est occup€ par les armes et lee glorieuses decorations de Victor-Emmanuel 11 que Turin, par la volonte expresse du regrett€ roi Humbert, s'honore de garder. A c6t6, 1es armes, non moins glorieuses, du roi Humbert que notre auguste souverain a, a son tour, confi6es a la Ville de Turin. En face, 1es tablettes ornees de fines miniati`.res du Sj¢f"! FowcZc!- owe7¢JoZ du Reyau.me, que les Associations Romaines ont offertes.i en hommage a Turin, a 1'occasioltt.,. . du cinquantieme anniversaire de sa promulgation. Nous trouvons encore d'autres souvenirs v€ntrds des deux rois, puis ceux de Charles-Albert, du due Ferdinand de Genes, du prince Am€d6e, duc d'Aoste, du pi-ince Eugene de Savoie-Carignan et d'autres princes illustres, saus parler des portraits, des lettres, des autographes, des objets divers qui rappellent d'illustres personnages, hommes
-32d'Etat, solda,ts, 6crivains ou penseurs de 1'6poque de la Renaissance de la Patrie. Les Eglises. I,A CATH£DRAI,E. - C'est le seul edifice de Turin qui date de la Renaissance, mais le caractere architectural de cette epoque ne s'est conserve que dams la fagade et dams les c6tes ext6rieurs. Elle a ete construite de 1492 a 1498, par ordre du Cardinal Domenico della Rovere, 6veque de Turin, sur les plans de jl4eo de/ C¢¢y2.7¢o de Settignano (pres Florence). Les frises exquises qui ornent les frontons des trois portes montrent clairement qu'elles sont l'ceuvre d'un ciseau florentin. I,a liberte et la sincdrit6 de la forme, 1'61€- gance et la 16gerete de la decoration donnent a la fagade une singuliere valeur artistique et la font paraitre plus grande qu'elle ne 1'est en r6alit6. I,'int6rieur est a trois ne fs avec coupole octogone. A la suite d'un incendie qui en a d6truit la voi^ite en cha,rpente, 1'eglise a subi quelques trans±'ormations et les arcs ont perdu leur forme ogivale. Dorures, stucs et fresques modernes abondent dams 1'691ise, tandis que les i`.cfs latdrales renfement des bustes et des pierres fun6raires rappelant des noms d'6veques, de cardinaux et de lionces pontificaux. Pami les ceuvres d'art qui oment la Cath6drale de Turin, nous remarquerons, clans la seconde chapelle sur la droite, 18 petits tableaux noircis, attribu6s pendant longtemps a Albert Durer, mais qui sont en r6alit6 1'ceuvre du celebre peintre pi6montais du Xvle siecle, De./e"cze7¢/e Feyyc}yG.. Pres de la grande porte, un monument funeraire du Xve siecle repr6sente la comtesse /c!cL%"e c!'Oyz2.Gy agenouill6e sur un sarcophage orne d'elegants bas-reliefs.
-33Mais on ne peut parler de la Cath€drale sans mentionner la Cfo¢¢eJJe d% S¢G.7¢¢Sc%¢.7e (Cappella della S. Sindone), qui communique d' un c6t€ avec le transept de l'eglise par deux rampes courbes et de 1'autre avec le Palais Royal. I,a Chapelle du St. Suaire a €t6 construite par ordre de CharlesEmmanuel 11 sur les plans de l'abb6-architecte Guarino Guarini et achevee en 1694. I,'imposante architecture en marbre presque noir lui donne un aspect solennel et funebre en meme temps. Sous quatre des arcs s'6levent les mausol6es monumentaux que le roi Cliarles-Albert a consacr€s a quatre grands princes de sa maison: 4%GcZGe VJJJ, Fin_manuel-Philibeyt. Chovles-EmmanMel 11 c:i Thomas, c:hal a;e la branche `Savoie-Carignan. Sur le grand autel, place au centre, une urne de marbre en forme de sarcophage renferme le plus pr€cieux tr€sor religieux de Turin, 1e Sag.%¢ S"¢8.7e, le linceul clans lequel rut enseveli le corps de Jesus-Cinrist et qui montre encore 1'empreinte de sa tete et de ses membres `sanglants. Cette precieuse relique, objet de tant de doctes disputes entre savants fran€ais et italiens, fut rapport€e de la Terre-Sainte en Europe a l'€poque des Croisades et confife a I,udovic de Savoie. Elle rut d'abord conserv€e a Chambery, puis a Verceil, jusqu'a ce qu'Emmanuel-Philibert la transporta a Turin en 1578. Pendant le xlxe siecle, elle a 6t6 exposee 5 fo].s a la v€n€ration publique clans des occasions solennelles pour la Maison Royale, mais pour quelques moments seulement. En 1898, au contraire, elle est rest€e expos€e clans la r,athedrale pendant liuit jours et on en a alors fait l'objet d'6tudes sp€ciales et de reproductions exactes en photographie. I EGI,ISE ou SANCTUAIRE DE I,A CONSoLATA. - Ce vaste I edifice irr6gulier est, lui aussi, l'ceuvre du pere Guarini. 11 est forme de la reunion de deux vieilles €glises construites vers la fin du xvle siecle; l'une, de forrie elliptique, est consacr6east.Andr6;l'autre, hexagonale, est le Sanctuaire qui renferme l'image miraculeuse de la Vierge trouvee, d'apres une pieuse 16gende, par un aveuglen6 parmi les ruines d'une €glise primitive d6truite vers 1'an Iooo. Dans une chapelle, deux statues, par VG.%ce%zo Ve/a, reprdsentent les pieuses reines n4¢yc.e rfoGyGse et „¢yG.e 4de'J¢Gde en priere. 3
-34Ce sanctuaire est 1'objet de la plus grande vendration de la part de tous les fideles Turinois, riches ou pauvres, nobles ou bourgeois, qui y apportent continuellement leurs offrandes et leurs ex-voto. A 1'ext6rieur, 1e clocher en forme de tour carree, haut et massif, attire le regard du connaisseur comme etant 1'unique exemple d'architecture lombarde et le plus ancien edifice du moyen-age qui existe a Turin. EGLISE DES SAINTS MARTYRS (dams la rue Garibaldi). -Cette 691ise est, elle aussi, une des plus riches de Turin, toute en marbre, stucs, bronzes et dorures. Elle a 6te construite a la fin du xvle siecle. par Pc//egyc."o I?.Z)cz/d€., auquel sont dues aussi les portes de la Cathedrale de Milan. Pres de 1'entree se trouve le tombeau de /os¢fa de n4cz3.szye, 1e c61ebre 6crivain, philosophe et diplomate savoyard. EGI,ISE DE SAINT I,AUREN1` (a l'angle nord de !a place du Chateau). -C'est une 691ise sans fagade, remarquable par sa coupole de construction bizarre, sans solidite apparente, mais reposant sur une solide vofite int6rieure. Elle a et6 construite par le pere G%¢y¢.7¢¢.. I,'etrange coupole a arcs superposes et qui rappelle certains p6nibles ca,prices de 1'art asiatique, a et6 achev6e en 1687. EGI,ISE Du CoRpus DOMINI. ~ Cette eglise a eta elevee a la suite d'un vceu fait par la ville pendant la peste de 16o7 et sur les plans de l'architecte Ve.#ozz¢.. Deux Eglise du Saci`6-Cceur de Marie. tuyaux, et construites par Et enfin, de cette eglise, en nous rendant a l'autre vieilles de la ville. siecles plus tard, elle fut restauree par le comte Be„ecze#o 4Z¢ey?. qui la surchargea de marbres et de decorations. EGI,ISE DU SACR£-C®UR DE MARIE. -Monument d'art moderne, caracteristique par son 616gante originalit6, 1a nouvelle 691ise du Sacr€-Cceur de Marie est 1'ceuvre excellente de l'ingenieur comte COY/o Ce¢¢G., architecte turinoi's bien connu. Elle s'6leve clans la rue Pallamaglio, a peu de distance de la longue rue de Nice, d'od l'on peut deja en apercevoir la hardie coupole et le clocher elaiic6. Elle renferme les plus grandes orgues d'Italie, formees de plus de 6oo M. Vegezzi Bossi, de Turin. qui est une des plus recentes, passons, extr€mit6 de Turin, a une des plus
-35L'EGI,ISE DE I,A MADONNA DI CAMPAGNA. -A droite de la grande route qui de Turin conduit a I,anzo, en dehors de la barTiere qui porte justement le mom de barriere de I,anzo et a 1'extr6mit€ d'une longue avenue, on apereoit 1'691ise de la Madonna di Campagna. En face de cette 6glise, dont l'histoire reiiionte jusqu'au commencenient du xlve siecle, on a ele`Te, il y a c±nq ails, a 1'occasion du bicentenaire du siege de Turin,1a statue de la Pcbzyt.e, ceuvre severe de I,eo"¢ydo B&.sjo/¢, et dams le mur meme de 1'eglise on a place une pierre rappelant les soldats morts pendant ce siege 91orieux. A peu de distance de la, dons le faubourg de la Victoire, €galement en dehors de la barriere de I,anzo, on est en train de construire, sur les dessins de 1'architecte ,47¢geJo Zieyce"d,1e temple de la V€.e7ge cZ% SoJ%£ qui s'61evera precis6ment sur les lieux od se decida la memorable bataille du 7 set)tembre 17o6. Les Mus6es. MuSEE DES ANTIQUITES ET Musf}E EGvpTIEN. - I,'origine du Musee Royal des Antiquites remonte a 1'annee 172o, alors que le roi Victor-Am6dee Ier ceda a 1'Universit6 1es objets antiques, en grande partie romains, qui enrichissaient les palais royaux. Quelques ann€es plus tard, Scipione Maffei ayant recueilli de ti-es nombreuses pierres eparses par la ville et par les bourgs du Pi€mont, les mettait en ordre, 1es illustrait et son ceuvre 6tait ensuite continu6e par Giuseppe Bartoli de Padoue. Avec le temps, 1es collections ont augments de plus en plus, surtout a la suite des fouilles faites daiis la Sardaigne et clans le Pi6moiit, en particulier a Monteu-sur-P6, sur 1'emplacement de l'ancienne ville d'Industria. I,e Musee s'est aussi grandement eurichi en recevant la collection d'objets et de monuments €gyptiens que Vitaliano Donati avait en 176o apportes en Pi6mont. I,'ann6e 1824 marque une des epoques les plus importantes pour le Mus6e, car ce rut alors que le Gouvernement acheta pour 4oo.ooo Frs. 1a tres riche collection d'antiquites €gyptiennes que le Piemoiitais Bernardino Drovetti avait r€unie au prix de longues et patientes recherches pendant les 27 ans fie son s6joui. en Egypte en qualit6 de consul general de France€'`,On avait donc a Turin deux collections differentes de monuinents: l'une, celle du Musee d'Antiquit€s Greco-Romaines, clans une salle de 1'Uni`'ersiJi6; et 1'autre, ceue du Mus€e Egyptien, clans le palais de 1'Acad€niie Royale des Sciences. En 1832 ces deux collections furent reunies pour n'en former desormais qu'une seule, 1e Mus6e actuel d'Antiquites Egyptiennes et Greco-romaines.
-36I,a collection d'antiquites grecques et romaines s'enrichit de plus en plus a la suite des fouilles que l'on est en train de faire. I,a collection 6gyptienne est consideree colrme une des premiei.es du monde pour les statues colossales qu'elle renferme et la grande quantite de momies et de papyrus qn'elle conserve. MuSEE CIVIQUE. - I,e Mus€e Civique se compose de deux sections : la section de 1'zly¢ ¢¢¢/¢.g%G a Z'7.%czt,ts¢7z€.e (rue Gauden?io Ferrari, I) et la section des Bec}%#-4y¢s et So%7/e7¢?.ys ¢¢¢y?.o¢G.g%es (cours Siccardi, 3o). I,a ville de Turin a institu6 ce Musee en 1861 sur l'initiative de 1'avocat Pio Agodino qui en a 6t€ 1e premier directeur et en 1'honneur duquel on a dresse une pierre c6Inm€- morative clans les locaux originaux de la rue Gaudenzio Ferrari. Dans les memes locaux nous trouvons aussi deux plaques en bronze, rappelant les noms du prof . Bartolomeo Gastaldi et du marquis Emmanuel d'Azeglio, qui ont 6te les successeurs de Plo Agodino dams la direction du Mus€e. I,a section d'art appliqu€ a 1'industrie est constituee par des collections qui ont pour objet de nous dire l'histoire du travail depuis 1'6poque byzantine jusqu'au commencement du xlxe siecle en 1'illustrant par de pr€cieux et admirables objets: meubles, 6tofles, 1ivres, monuments, miniatures; objets en bronze, en ivoii.e, en fer, en marqueterie, en verre, en c6ramique, en email, etc. Nous attirons particulierement l'atteiition du visiteur sur le Gy¢%d n42.SSGZ (portant le n° 9o3), manuscrit sur pal.chemin et enlumin€ sur les ordre§ du cardinal Domenico Della Rovere, archeveque de Turin, vers la fin du xve siecle. I,e mssel contient environ 2ooo initiales enlumin6es et 66 autres mlgnifiques niiniatures. I,a section d'art modeme su-1. 1e cours Siccardi 1-enferme un grand nombre de belles ceiivi-es de peinture, de `sculpture, d'architecture, de gravure sur metal, et constitue ainsi une Exposition permanente s'accroissant d'annee en ann€e, grace aux achats que la ville fait continuellement dalis ce but aux Expositions des Beaux-Arts. Dans chacune des 6 prenii6res salles on trouve repr€sent€e chronologiquement, sans lacune et on peut dire I)ar p6riodes de dix ans, 1'histoire de 1'art clans le Piemont. I,a salle VII renfeme, au contraire, des statues et des tableaux dt^is a des artistes italiens, mais non p!.€montais. I,e MUsfiE CoMMERCIAL (via Ospedale - 28) est depuis le premier juillet 1894 sous la direction de la Chambre de Colrmierce de Turin. Son but est de favoriser et de developper 1'initiative des colnmergants clans les €cha,nges avec 1'6tranger, soit pour l'importation des matieres premieres, soit pour l'exportation des produits
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