iinportees de Ii`raiice par Bonne de Bourboii et Boiine de Berry .i la Cour de Savoie, reprit la construction en 1633, et y alla hal)iter avec la Cour en 164o. I,'architecte, le style du Chateau actuel, la princesse qui le fit batir, tout fut franeais. 11 n'y eut de piemontais que le directeur des travaux, 47¢/oG."e Bobz)c}, 1a majeure partie des ouvriers, qui venaient des vallees de I,anzo, et aussi le comte 477ec'cze'e de CczszeJ/czowo7¢jcz, qui alors dirigeait les travaux du Palais Royal et qui prit une part importante a la decoration ext6rieure du Valentin. I,a grande grille, par laquelle nous entrons dams la cour du Cliateau, ne remonte qu'a 186o, quand le Valentin devint le siege de 1'Ecole d'application pour les ing6nieurs. |usqu'alors on pouvait encore voir le portique semicirculaire qui reliait les deux pavillons ext6rieurs. I+e centre de la cour est occup6 par la statue de 0?4¢.%- /j.wo Sc7//c}, qui institua 1'Ecole d'application des ing6nieurs. D6ja dams 1'ext6rieur, dams ]a corniche qui termine les pavillons et dams les fenetres du premier 6tage, se r6vele la chaude fantaisie du xvll siecle. qui ensuite se d6veloppe pleinement et grandioscment clans les grands escaliers et clans les salles du premier Stage. Les portes, 1es vofites des appartements sont ornees de decoratioiis tres riches a stucs blancs et or, de fresques a fond d'or en style flaiiiand, ex6cut€es par Cczyzo SoJciyo, ro%#4ciso CczyJo%8., Fycz%cesco et Pompeo Bianchi, Alessandro Casella et d'outres encore. On 8L chrLs.L la. Chambye du Lys,1tL Salle des Audiences,1tL Chambaye de la Gt¢e/7'e, qui regoivent leurs noms des peintures qui les ornent. • En parcourant ces salles, oh nos temps bourgeois n'ont su que mettre des bancs d'ecole, 1a pens6e de 1'artiste et du curieux se reporte instinctivement aux temps ot`i le Chateau retentissait joyeusement des 6chos des carrousels, des joutes, des tournois et des fetes publiques. Puis vinrent de plus graves soucis: 1es pourparlers diploniatiques pour la treve entre la France et 1'Espagne, 1'€vacuation de Turin par les Frangais en 1645. I,e temps abattit sa main couri-ouc6e sur le Chateau: 1a fureur jacobine abina les peintures, d€chira les tapisseries, rendit inhabitables les appartements. Plus tard eiicore, au siecle dernier, 1e Chateau, jadis lieu de d61ices, dut recevoir des troupes ignorantes, ivres, qui acheverent la destructioii vandale commencee par la Revolution frangaise. Neanmoins, malgr€ tant d'injures que lui ont faites les hommes, le Valentin, tel qu'il est actuellement, porte encore au front le cachet de sa iioble origine. I,'esprit delicat et aristocratique de Marie-Christine y flotte encore, et notre epoque qui recherche si finement toutes les traces de l'art du pass6, peut r€examiner et ex€cuter ce dessein primitif si grandiose que les soucis de l'Etat -8o-
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