Environ les 2o °,Jo de 1'importation totale de l'Italie sont formds par des marchandises provenant de l'Allemagne. Depuis 1889, sur une importation totale italienne de marchandises pour la valeur de 144o millions de francs, plus de 156 representaient l'importatioli de marchandises allemandes. Vingt ans apres, en I9og,1'exportation allemande en Italie acqu6rait des proportions gigantesques ; elle comptait 49o millions sur une exportation totale de 3og7 millions. Heureusemeiit 1'Italie n'est pas seulement tributaire de l'A11emagne; elle exporte aussi largement ses produits agricoles sur les marches a]lemands. Si en 1899 il n'y avait que 95 millions de marchandises vendues a 1'Allemagne sur une exportation totale de Ioos ml.llions, en I9og ce chi££re 6tait plus que triple: 3oo millions sur une exportation totale de 1887 millions. Les chiffres de l9og nous donnent donc, en r6sum6, une importation d'A11emagne en Italie de 49o millions en chiffles ronds, contre une exportation d'Italie en Allemagne de 3oo millions. La difference de I9o millions entre importation et exportation en defaveur de 1'Italie pourra etre comblee a 1'avenir par une plus grande culture intensive des campagnes italiennes, en vendant toujours en plus grande quantit6 a 1'Allemagne les fruits, 1es huiles, les vins, les fleurs, les ceufs,. Ies soies que 1'Allemagnes ne produit pas et dont elle a besoin. Des maintenant elle est deja compensee en partie par 1'6migration temporaire de 6o.ooo a 8o.ooo ouvriers italiens par an qui se rendent dams les districts miniers de la Priisse, salts compter le courant toujours plus fort de visiteurs allemands vers mos grandes villes historiques, mos stations cliniatiques des lacs et de la Riviera. I,'activit6 des €changes entre 1'Italie et 1'Allemagne qui ont reconquis ensemble leur independance politique, en s'adonnant aux arts utiles de la paix, ne date pas d'aujourd'hui. Les rudiments du commerce, lessystemes de banque de la I,ombardie, la comptabilite en partie double, les lettres de change, les quotations des foires et des marches furent pol-t€s en Allemagne par mos marchaiids qui, api.es avoir traverse les Alpes sur les anciennes voies consulaires, allaient infuser une nouvelle vie dams les anciens sieges de la civilisation romaine sur le Rhin et sur le Danube. Turin, d'ailleri'rs, a des liens Seciarix de fraternit6 flvec 1'A11emagne ; 1es bataillons brandebf}ttrgeois, sous le commandement de notre prince Eugene, vinrent en aide a l'arm6e pi€molitaise pendant le siege de septembre 17o6. r I,'entree principale du pavilion de l'Allemagne est sun la grande 1)lace de la rive dro].te, en face de ]'elltr6e analogue de 1'exposition franea].se. Elle a la forme d'un portique` qui donne clans un Vestibule et une salle d'honneur. - 121 -
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