ornement€es, les credeiices de bois sculpts destin€es a supporter le poids des amphores et des sangliers, avec la tribune des musiciens qui 6gayent le banquet d'airs et de chants. I,'obscurite affreuse des ¢y3.so7¢s clans les souterrains du chateau, oti on descendait d'aboi-d le captif par une corde et oh, jour par joui-, once par once, on lui descendait un pain avarement mesur6, ne nous retient pas longtemps. Montons aux etages sup€rieurs, oti tout nous dit la richesse et le bon goi^it du seigneur. I,'¢%ZG.c/G¢%Z7yG, avec son plafond a caissons dores, son pave polychrome, ses dossiers de noyer richement sculptes, nous pi.apare au taste de la gycz73cze sczJJG sG¢.g7?e%y3.a/e qui vient ensuite. Sur les parois sont peints les h€ros de la Table ronde, evoqu€s par le bon marquis de Saluces Thomas Ill clans son roman en vet.s proven€.aux: /G Cfeez;a/?.ey eyy¢7?Z. Aux h€ros se mele, clans la gaits d'une fantaisie palenne, 1a scene de cette Fo%¢¢€.7?e cze /o%i/e%ce que de rares personnes ont pu voir au chateau de la Manta, pi-es de Saluces, et que tous peuvent admit-er ici a leur aise. I+es 7%c!%Z)Jes, 1es Z7yocczy¢s d'une 1.ichesse inoui.e sont assortis a la destination de la salle : c'est la que le seigneur recevait l'hommage et le sernient de fid€1it6 de ses vassaux, qu'il donnait les investitures, qu'il armait les chevaliers, qu'il recevait les ambassadeul-s; cette salle donnait une haute id6e de la puissance et de la richesse du seigneur. I,es appal.Cements intimes, pal-ticuliel.s, sont aussi ouverts au public : la c%cz#3Z)grG c}, co"c¢ey copi6e sur la chambre du Roi de France au chateau d'Issogne, l'oyc{Jo?.ye tout vert et la c¢cz¢GJJe aux fenetres ogivales d'oii filtre une lumiere po€tique et mysterieuse, qui va cat.esser le pr€cieux triptyque de 1'autel et la peintui.e semicirculaire 1-epresentant 1'6pisode du Cyren€en. On n'a pas oubli€ 1es denieures des sel-viteurs, depuis les ecuyei-s jusqu'au page, depuis les demoiselles d'honneur jusqu'au secr6taii-e, charge de la comptabilite et de la c`orrespondance. Notre visite sommaire au Chateau est finie. Mais, en quittant a conti.ecceui- le vieux nianoir qui 1.€sume en si peu d'espace la vie du Pienront a travel.s plusieurs siecles, nous reportons notre pens€e vets. ces honimes ae valeur qui sui-ent nous donner ce b!jE:1::i£S]t:q;:u;:¥i€s:n:let+i:..is:rf;:dte,yd,:au:::;o73£;:es4zb„¢n4¢so GG./JG., /ose¢fo G7.c{cos¢, T7z.cfoy zl z;o7¢do dornient leur dernier sommeil et ne peuveiit plus lever la tete pour 1-evoii. et nous faire admit.er encore une fois leur ceuvi.e. Mais leui- pensee vit : noble pensee qui a donn6 1a vie au Cliateau et qui` en nous rappelant a l'etude de la vie et de 1'art pi6montais au Moyen-age, a fait naitre clans toute la region un i]iouvement ---- Ill -
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