-22un titre a un traitement meilleur. Personne en Italie ne peut oublier non plus le flot de gratitude qu.e souleva la noble et g6n6reuse pl'oposition du Gouvernement Russe, de rendre a la iMere Patl.ie ses fils sauv6s. Les sentiments, les gotits, 1es int6rets communs aux deux pays, l'accgrd parfait des cceurs, poussent l'Italie et la` Russie l'une vers l'autre. Aucune divergence d'int6rets ne les tient 6loign6es ; au contraire tout laisse penser que, comme leurs noms sont aujourd'hui unis clans les vicissitudes grandioses de l'histoire contemporaine, de meme I.ien ne les s6pai.era jamais a. l'avenir. Et, en exprimant ce nouveau souhait, nous avons l'intime conviction d'accomplil. notre devoir d'Italiens. Ijes int6rets politiques et 6conomiques des deux Nations s'accordent pa,rfaitement, et, parmi ceux-ci, viennent en premiere ligne les int6rets commerciaux. Ijes guel.res sont des cataclysmes, qui provoquent des changements tres profonds, non seulement da,ns l'orga,nisation politique des Etats, mais encore dams celle 6conomique. Un pays en vole de formation comme la Russie, dont l'industrie, quoique assez avanc6e, est insuffisante aux besoins de son immense. population, ne peut se soustrail.e a la n6cessit6 d'une forte importati6'n de produits 6trangers. Hier encore le principal mal'ch6 d'approvisionnement de la Russie 6tait en premier lieu sa voisine, l'AIlemagne, qui y exportait, en 1913, pour 1.400 millions de francs et en importait au moins pour 1.100 millions. Mais l'h696monie 6conomique allemande est d6sormais irl.6m6diablement compromise, perdue meme. Lopsque l'effro.vable incendie sel.a 6teint, l'AIlemagne et la Russie n'auront plus rien de commun pendant bien longtemps, et leg relations commerciales se I.enoueront bien difficilement. Dams la route que l'A11emagne aura ainsi ouverte, beaucoup d'autl.es Htats poul.I'ont s'engager. Et, meme si d'autres Nations plus develop-
RkJQdWJsaXNoZXIy MTUzNDA1OQ==